Album Magique d'Isapierre, Episode No 39 : Le Pas de l'Ange à Fécamps, un étonnant passage en lien avec le Précieux Sang...

Magie No 39 - Le Pas de l'Ange à Fécamps, un étonnant passage en lien avec le Précieux Sang…

Le Pas de l’Ange à Fécamps – Samedi 09 juin 2007 – Samedi dernier, pendant un moment de relâchement entre La troisième et la quatrième semaine de formation, j'étais venue me ressoucer dans cette cathédrale et j'avais découvert le Pas de l'Ange. Ma formation pratique vient de se terminer et avant de rentrer, je reviens me recueillir en ce lieu passionnant qui me fait autant résonner que raisonner…

Le Pas de l'Ange est une histoire très riche et très intéressante dont voici une description assez condensée mais, si le sujet vous intéresse, vous pouvez découvrir plus de détails dans le document PDF que vous pouvez ouvrir en dessous de la photo :

Jésus-Christ venant d’expirer, Nicodème fut chargé de le libérer de sa croix. Les clous de l’époque n’avaient pas la qualité de ceux que nous connaissons et il fallait être très prudent pour ne pas s’ouvrir un doigt en tirant dessus. Il utilisa des gants avec lesquels il essuya le sang figé autour des plaies de Jésus. Sans trop comprendre, il décida de conserver ses deux gants comme étant de précieuses reliques. Etant sur le point de mourir, et n'ayant pas d'héritiers auxquels il pût confier cette précieuse relique, il la remit à son neveu Isaac, qui l'entoura de toute la vénération et de tout le respect que méritait un pareil trésor.

Dieu permit que le zèle d'Isaac fût récompensé de biens temporels. Sa fortune s'accrut à un tel point, que sa femme en fut elle-même étonnée ; et, un jour qu'elle allait le trouver et lui demander la cause d'un tel accroissement de bien-être, elle le trouva en adoration secrète devant sa précieuse relique. Croyant que son mari avait recours à quelques pratiques superstitieuses, elle le dénonça à la synagogue, comme se livrant à l'idolâtrie ; mais il fut renvoyé absous par les docteurs de la Loi, qui reconnurent qu'il n'avait pas dérogé à la religion de ses pères.

La prospérité d'Isaac lui faisant journellement beaucoup d'ennemis, en dehors de sa famille, il résolut de quitter Jérusalem et de se retirer à Sidon, qui était sur le bord de la mer ; il emporta avec lui le Précieux-Sang qui était l'objet constant de ses adorations. Ayant eu, sur ces entrefaites, une révélation que Vespasien et Titus , à la tête des armées romaines, devaient venir ravager les pays qu'il habitait, craignant pour le trésor dont il était possesseur, il avisa aux moyens de le soustraire aux profanations des soldats, il le renferma, à cet effet, dans deux capsules en plomb, l'introduisit secrètement dans un tronc de figuier, qui se trouvait sur le bord de la mer, et Dieu que l'écorce du figuier se rejoignit sur l'ouverture qu'il avait pratiquée dans tronc.

Isaac continuait ses adorations secrètes près du figuier miraculeux, lorsqu'il s'aperçut que la mer, minant la terre au pied de ce tronc, en avait déjà découvert les racines. Préoccupé de ce qu'il devait faire pour sauver le Précieux Sang, et ne sachant à quel parti s'arrêter, il crut voir un avertissement du ciel dans les envahissements des eaux, et un effet de la Providence, qui voulait disposer, selon ses vues, d'une si précieuse relique. Il la confia donc aux flots de la mer, qui l'entraînèrent à l'extrémité des Gaules, à l'entrée de la vallée de Fécamp, d'où une marée extraordinaire la transporta dans l'intérieur, auprès d'une fontaine qui a pris le nom du Précieux Sang.

La mer s'étant ensuite retirée, le tronc demeura en ce lieu, et resta couvert de vase, de broussailles et d'herbes sauvages, jusqu'à ce qu'il fût miraculeusement retrouvé par la révélation d'un ange, et par un cerf blanc qui marqua, en marchant circulairement sur la terre, l'endroit où l'on devait élever une chapelle en l'honneur de la très Sainte Trinité.

A la suite de cette apparition, le comte Angésise décida de construire une abbaye destinée à une communauté de moniales, la première abbaye féminine. Sa construction débuta vers 659 et six ans plus tard, elle fut dédicacée à la relique du Précieux Sang, le Saint Graal pour certains, et plus de 200 nonnes y prendront refuge.

C’est là, qu’après son martyr dont il survécut miraculeusement, Saint Léger, évêque d’Autun, vint se réfugier. Il n’avait plus d’yeux, plus de langue ni de lèvres mais il retrouva l’usage de la parole grâce à l’aide que de nobles femmes, mises à l’écart par le roi de France, lui prodiguèrent dans l’Amour le plus pur qui soit.

L’abbaye fut détruite deux siècles plus tard mais Guillaume Longue-Epée reconstruisit une chapelle vers 940. Au moment où des évêques s’étaient réunis dedans pour en choisir la dédicace, un pèlerin entra et interrompit la conversation. Il s’approcha de l’autel, y déposa un couteau puis s’envola miraculeusement en prenant appui sur une pierre dure qui conserva l’empreinte de son pied. Cette empreinte est représentée au beau milieu de la cathédrale et on peut la toucher.

Cela fait des années que je me suis éloigné de la culture catholique convaincu que cette religion n’est basée que sur des mensonges mais je suis bien obligé de reconnaitre qu’en ce lieu, je perçois une présence spirituelle très forte et surtout très vivante. Le plus étonnant pour moi est de trouver ici-même une continuité à des découvertes que j’avais commencé à faire il y a huit ans de cela à Autun.

J’y étais en vacances avec ma famille en juillet 1999 et j’avais découvert un espace magnifique dans la cathédrale Saint Lazare… C’est en ce lieu que j’ai commencé à réfléchir sur la place de la Femme dans cette religion grâce à une fresque représentant Anne de Bretagne et ses douze Sylphides. Elle se trouvait en hauteur dans une nef très sombre dédiée à Marie. Depuis, cette fresque a été retirée mais une peinture analogue se trouve toujours dans la cathédrale Saint-Vincent de Chalon-sur-Saône, elle aussi dans une nef dédiée à Marie.

J’ai touché le Pas de l’Ange…
avec la main mais aussi avec le Cœur…

Dans un instant, je reprends la route pour rentrer à la maison. Ces deux semaines de formation ont été très dures car j’ai plongé au plus profond de mon être ce qui m’a permit de reconnaitre des douleurs du passé à la limite du supportable. Pour l’instant, je reste très dubitatif sur l’état d’esprit de nombreuses personnes croisées en ce lieu, un échantillonnage très détonant… Grâce à ces personnes, je dois comprendre comment je dois me comporter en ne surtout pas les copiant...