12 - La Prostitution Sacrée imposée au nom des Dieux,
Par des hommes de pouvoir sans scrupules...

Il suffit de peu d'effort pour comprendre quelles étaient les occupations de nos ancêtres à ces époques lointaines. La vie se limitait à un espace de quelques kilomètres dans lequel chacune devait trouver de quoi subsister. Pour s'entraider, le regroupement en tribu tombait sous le sens. L'importance de la tribu, sa capacité à se défendre et donc à survivre dépendait essentiellement du nombre de personnes qui y étaient présentes. C'est là que la fécondité des Femmes prenait toute son importance…

Depuis toujours, c'étaient les Femmes qui assuraient l'enrichissement de la tribu et il était évident qu'elles bénéficiaient de ce fait d'une grande reconnaissance de la part des Hommes. De son côté, ces derniers étaient chargés d'assurer la subsistance et la survie de la tribu.

Toutes les Femmes allaitaient et certainement le plus longtemps possible. Les laits maternisés n'existant pas, le lait maternel était le seul aliment pour les bébés. Sur les statuts de l'exposition de l'Eternel Féminin à Fribourg début 2008, nous pouvions voir de nombreuses sculptures représentant la présentation et la vénération des seins. Eux seuls permettaient la survie des nouveau-nés.

Les retours de couches se faisaient déjà de façon très aléatoire… Certaines Femmes particulièrement fécondes pouvaient repartir dans une nouvelle maternité avant le retour de leurs menstruations tandis que d'autres pouvaient peiner pendant plusieurs années.

Ces Femmes-là risquaient de perdre leur position sociale… Alors, elles faisaient appel aux Déesses convaincues que c'était la Déesse-Mère qui déposait un petit être minuscule, presqu'une graine dans leur ventre. Ce n'est qu'entre 1100 et 700 av. J.C. que les Hommes ont compris qu'ils étaient responsables de la fécondation des Femmes… Les Déesses disparurent à partir de ce moment…

Pour revenir à la "prostitution sacrée", dans la vie quotidienne, les Hommes assuraient certainement les tâches les plus dures et il est évident que dans les moments de détente, leurs compagnes devaient avoir grand plaisir à les divertir pour les remercier de leurs efforts. Au fil des siècles, elles apprirent et développèrent des capacités artistiques impressionnantes. Les chants de dévotions vinrent certainement en premier, suivis des danses rituelles. La volonté de représenter les Déesses les poussèrent à pratiquer la peinture et certainement la sculpture.

Certaines Femmes particulièrement douées devinrent des enseignantes (des Initiatrices) et leurs vies entières furent consacrées à l'Art qu'elles maitrisaient le mieux. Des espaces leur furent réservés et la construction de temples commença peu à peu grâce à leurs travaux. Elles en devinrent les Prêtresses. En remerciement, la tribu se chargeait de subvenir à leurs besoins personnels.

Elles vivaient donc de leur "Art", expression à ne
Pas confondre avec vivre de leurs "Charmes"…

En se prêtant ainsi à la volonté de leurs Déesses, elles développèrent des prières et des rituels qu'elles mirent en place peu à peu. Ainsi, elles devinrent les détentrices de secrets notamment sur les Énergies Sacrées, sur les différentes manières de les engendrer et de les faire croître.

PParmi ces Énergies, la plus importante était (et reste toujours) l'Énergie sexuelle. Elle n'a rien à voir en puissance avec les faibles énergies ressenties lors d'un orgasme habituel. Au départ, générer une telle Énergie permettait de l'utiliser à des fins de guérisons très diverses et elle permettait aussi de rendre une Femme de nouveau féconde en réamorçant ses énergies affaiblies par des conditions de vies très difficiles.

L'intérêt de développer de telles énergies était certainement bien plus profond, bien plus spirituel aussi. Il s'agissait d'entrer en communication avec l'Univers que personne alors ne pouvait imaginer, les connaissances se limitant à la seule exploration visuelle du ciel et des étoiles.

Quand une Prêtresse voulait se connecter à l'Univers, alors elle commençait à chanter, puis à danser… Au fur et à mesure que sa transe augmentait, d'autres Femmes venaient l'aider en l'accompagnant notamment tout en dansant par des massages corporels dans le seul but de la libérer pendant un temps de son enveloppe charnel. Ces massages pouvaient également être d'ordre sexuel et en quelques instants, ils permettaient de développer cette très belle énergie.

Ces pratiques se faisaient principalement entre Femmes, quelques Hommes spécialement préparés pouvant y participer. Peu à peu, cette énergie devenait une force immense et la Femme qui la recevait pouvait souhaiter la partager en prolongeant le rituel en cours par l'Union avec l'Homme qu'elle avait invité ce soir-là. En quelques instants, tout deux atteignaient un niveau orgasmique immense qu'ils ne pouvaient atteindre dans leurs pratiques sexuelles habituelles.

Quel que soit le lieu de pratique, le culte à la Déesse avait toujours pour raison d'être de générer l'Énergie de la Kundalini, Énergie Sexuelle Sacrée par excellence. Mais peu à peu la volonté de pouvoir des Hommes transforma les fondements profondément spirituels de ces rituels en pratiques de plus en plus perverses.

Par la force et la puissance de l'argent, ils s'imposèrent et donnèrent le nom de prostituées à ces prêtresses qui n'avaient d'autre choix que d'accepter ou de disparaitre...


Dans le monde chrétien, la plus célèbre d'entre elles
Fut Marie-Madeleine, de son vrai nom Myriam de Magdala...




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